Vous pensiez que le hoquet était réservé aux êtres humains ? Détrompez-vous ! Nos compagnons à quatre pattes, à plumes et à moustaches sont eux aussi sujets à ce phénomène surprenant. Si vous avez déjà observé votre chien faire de petits « hic » après avoir englouti sa gamelle en un temps record, ou votre chat sursauter bizarrement après sa toilette, vous avez probablement assisté à une crise de hoquet animal. Plongeons dans le monde fascinant du hoquet chez nos amis les bêtes.
Le hoquet : un phénomène universel chez les mammifères
Le hoquet touche l’ensemble de la population humaine, y compris les fœtus, et d’autres mammifères. Des scientifiques ont pu observer le hoquet chez le rat, le lapin, les furets et le chat. Il semblerait néanmoins que seuls les mammifères en fassent l’expérience.
Tout comme chez l’homme, le hoquet est une contraction rythmique et répétée du diaphragme et des muscles intercostaux qui se produit involontairement comme un réflexe primitif dès la vie fœtale. Ce muscle situé entre la cavité thoracique et l’abdomen joue un rôle essentiel dans la respiration. Lorsqu’il se contracte de manière involontaire, il provoque une inspiration soudaine suivie de la fermeture rapide de la glotte, créant ainsi ce son caractéristique que nous connaissons tous.
Nos amis canins : champions du hoquet
Les chiots, plus touchés que les adultes
Les chiots ont tendance à engloutir très rapidement nourriture et eau, et la cause principale du hoquet chez les chiots pourrait être l’énergie avec laquelle ils jouent. En effet, lorsqu’un chiot joue de façon intense, le halètement qui en résulte peut déclencher un hoquet.
Selon certains vétérinaires, les chiots ont tendance à manger plus rapidement et à être plus enthousiastes, nerveux et actifs que les gros chiens. Ce comportement peut les pousser à avaler davantage d’air, provoquant ainsi le hoquet. Elle ajoute que les muscles respiratoires des chiots étant plus faibles, les petits toutous sont plus facilement sujets aux contractions irrégulières à l’origine du hoquet.
> Le hoquet chez les chiens : retrouvez notre article pour en savoir +
Les chats : des hoqueteurs discrets : un phénomène courant mais moins visible
Chez tous les mammifères, y compris les chats, le hoquet est dû à des spasmes du diaphragme, le plus gros muscle respiratoire du corps. Contrairement aux chiens, le hoquet chez les chats est souvent plus discret et peut passer inaperçu.
> Le hoquet chez les chats : retrouvez notre article pour en savoir +
Les chevaux : des géants qui hoquettent aussi
Oui, même les chevaux peuvent avoir le hoquet ! Alors que le hoquet humain s’entend dans la gorge, celui d’un cheval part du diaphragme et crée un son sourd audible dans la poitrine, quelquefois accompagné d’une secousse du flanc.
On remarque des hoquets plus fréquents chez les chevaux d’endurance et les chevaux de course qui courent pendant de longues périodes. On sait que ceux-ci sont également causés par un déséquilibre électrolytique, parfois en conjonction avec la colique ou la diarrhée.
Les petits rongeurs ne sont pas épargnés
Les hamsters et leur hoquet d’indigestion
L’indigestion chez le hamster survient lorsque celui-ci s’est nourri trop vite. Elle se manifeste par une succession de hoquets, qu’il faut attribuer à un excès de gaz, compressé dans le pro ventricule.
Si le hoquet de votre hamster dure plus d’une journée, qu’il paraît dormir de façon excessive, qu’il cesse de manger, de boire, ou qu’il n’élimine pas ses déchets, il ne faut pas attendre pour le faire consulter par votre vétérinaire.
Les lapins, rats et furets
Des scientifiques ont pu observer le hoquet chez le rat, le lapin et les furets. Bien que moins documenté, le hoquet existe bel et bien chez ces petits mammifères, généralement pour les mêmes raisons que chez leurs congénères plus grands : alimentation trop rapide, stress ou excitation.
Quand consulter un vétérinaire ?
Bien que le hoquet soit généralement inoffensif, certains signes doivent vous alerter :
- Un hoquet qui dure plus de 24 heures
- Des crises de hoquet très fréquentes (plusieurs fois par jour)
- Un hoquet accompagné d’autres symptômes : vomissements, diarrhée, perte d’appétit, difficultés respiratoires, léthargie, fièvre
- Un animal qui semble souffrir pendant les crises
- Un changement de comportement associé au hoquet
Dans le cas où le hoquet dure plus de 24 heures, il vaut mieux vous rendre chez le vétérinaire. La raison la plus grave pour laquelle votre chien peut avoir le hoquet est une intoxication alimentaire. Dans ce cas, le hoquet du chien est un symptôme qui indique un danger.
Le saviez-vous ?
- Le hoquet peut survenir dès la vie fœtale chez les mammifères, même avant leur naissance
- Les chiots peuvent avoir le hoquet dans le ventre de leur mère
- 99 % du temps, il n’y a pas lieu de s’inquiéter lorsque votre chiot ou votre chien a le hoquet. Ce serait même plutôt craquant !
- Un chien peut avoir le hoquet plusieurs fois par jour sans que cela soit inquiétant, tant que les crises sont courtes et sans autres symptômes
- Un chien adulte ne devrait pas avoir le hoquet plus d’une fois toutes les deux ou trois semaines. Si cela se produit plus fréquemment, cela vaut la peine de consulter votre vétérinaire.
Conclusion
Le hoquet chez les animaux est un phénomène naturel et généralement bénin qui touche principalement les mammifères. Qu’il s’agisse de votre chien glouton, de votre chat perfectionniste dans son toilettage, de votre hamster trop pressé ou même de votre cheval après l’effort, tous peuvent être sujets à ces contractions involontaires du diaphragme.
Dans l’immense majorité des cas, le hoquet disparaît de lui-même en quelques minutes et ne nécessite aucune intervention particulière. Toutefois, une vigilance s’impose si les crises deviennent fréquentes, prolongées ou s’accompagnent d’autres symptômes. Dans ces situations, une consultation vétérinaire permettra d’écarter toute pathologie sous-jacente.
En attendant, la prochaine fois que vous verrez votre compagnon à quatre pattes faire de petits « hic », vous saurez que c’est un phénomène tout à fait normal, partagé par l’ensemble du monde mammalien. Et avouez-le, c’est plutôt attendrissant !